1. Constats et enjeux

L’environnement a souvent été perçu comme un puit sans fond. Aujourd’hui, on touche aux limites environnementales de la planète. Nous entamons ce capital et les générations futures disposeront de moins de ressources pour satisfaire leurs besoins.
Notre qualité de vie est intimement liée à la qualité de notre environnement, lequel touche à de nombreux domaines dont notamment : l’eau, l’air, les sols qui peuvent être pollués par des produits chimiques, des polluants électromagnétiques, des déchets, la nature et la biodiversité.
Havelange a pour caractéristique d’être une commune rurale à dominante agricole. 90 % de la superficie totale de la commune est en zones non bâties. Une proportion importante du territoire est dédiée à des bois privés dont la gestion devrait être concertée de manière à éviter le morcellement des éco-systèmes.
La structure géologique et la topographie locale confèrent à l’ensemble du territoire communal un caractère sensible au point de vue de la pollution des nappes phréatiques. Nombreuses sont celles exploitées comme source d’eau potable. Elles doivent être protégées de toute pollution organique et chimique.
On peut notamment pointer les problèmes environnementaux suivant sur le territoire de la commune : la disparition de fonds de vallées humides, l’absence de longues haies, un état préoccupant des berges. Par contre, des oiseaux considérés comme rares ou en forte diminution ont été dénombrés sur le territoire communal. La présence d’arbres remarquables a été répertoriée. Ils peuvent être mis à l’honneur.
Moyen/outils communaux : La commune d’Havelange dispose des services d’un éco-conseiller et soutient le Contrat de Rivière Haute Meuse (anciennement CR Hoyoux). Elle adhère au GAL Saveurs et patrimoine en Vrai Condroz dont un des objectifs est l’amélioration de l’environnement et de l’espace rural. Un Centre Régional d’Initiation à l’Environnement subventionné par la Région wallonne (CRIE) est situé à 12 km de la commune et des collaborations ont déjà été menées dans le passé. Depuis 2011, le groupe de citoyens havelangeois « A vau lès vôyes » s’attelle à la restauration des sentiers, ce qui peut jouer également un rôle en matière de protection de la biodiversité.

Plusieurs citoyens havelangeois ont des compétences naturalistes et environnementales qui peuvent être valorisées.

2. Propositions
A. Plans / Programmes
– Lancer la dynamique de l’Agenda 21 local , y impliquer les citoyens et l’inscrire dans la déclaration de politique communale de la majorité constituée. Prévoir la compétence « développement durable » à un(e) échevin(e) et lui donner les moyens de son action transversale.
– Impliquer activement les services communaux, le conseil communal ET les citoyens dans les programmes existants et évaluer ces programmes (fauchage tardif, commune sans OGM, Contrat de rivière Haute Meuse, protection des berges prévue par le GAL…).
– Préserver notre environnement, la biodiversité et notre alimentation en entrant dans le Plan Maya qui vise à sauvegarder les populations d’abeilles et d’insectes butineurs (parcs et jardins sans pesticides, placement de ruchers, utilisation d’alternatives aux herbicides…)
– protéger activement les arbres et alignement remarquables de la commune en interdisant tout pesticide aux alentours et en confiant la taille de ceux-ci à des techniciens qualifiés.
– Appliquer la circulaire « Biodiversité » dans les bois communaux et encourager son application dans les bois privés : veiller à la bonne gestion des bois communaux (entretien, exploitation, chasse, protection du gibier…). Continuer à permettre l’achat de bois de chauffage pour les habitants de la commune.
– Utiliser au mieux les études et analyses des outils existants (GAL, Contrat Rivière) pour orienter les actions. Créer des synergies, favoriser les collaborations avec les associations environnementales locales ou supra locales (Natagora, CRIE de Modave, groupe sentiers « A vau lès vôyes »,…)
– Chercher à impliquer les enfants dans ces programmes via le réseau scolaire, les associations de jeunesse et le Conseil communal des enfants (organisation de la Journée de la biodiversité, par exemple).
B. Création de milieux favorisant la biodiversité
– Favoriser la biodiversité en encourageant la création de zones humides et la plantation de haies et de feuillus en alignement (maillage écologique).
– Soutenir la création de jardins et potagers collectifs, créer des vergers communaux avec accès à la cueillette, inciter les écoles qui en ont la possibilité à planter au moins un arbre fruitier.
– Placer des ruchers, nichoirs, nichoirs à insectes.
– Organiser un achat groupé de fruitiers à destination des citoyens, par exemple dans le cadre de la semaine de l’arbre.
C. Incivilités
– Sensibiliser les auteurs des méfaits sur l’impact environnemental de leurs actions et leur proposer des alternatives écologiques.
– Veiller au respect de l’environnement (dépôts sauvages, incinérations, déversements de produits chimiques, propreté des abords,…) et sanctionner les infractions.
– Proposer une manière innovante d’empêcher toutes ces incivilités, partir d’expériences réussies dans d’autres communes rurales.
– Rappeler aux citoyens les comportements attendus pour vivre en bon voisinage.
D. Produits et matériaux respectueux de l’environnement
– Utiliser des produits et matériaux écologiques (nettoyage, entretien des espaces verts, papier recyclé, …) dans tous les services et bâtiments communaux, dont les écoles.
– Mener une opération Zéro déchet (incitation à une « consommation » minimale d’emballages) dans tous les services et bâtiments communaux, dont les écoles.
E. Information Communication
– Aborder des questions d’environnement dans le bulletin communal, des expos, des soirées thématiques, au cours d’évènements.
– Informer, notamment sur le bon usage des pesticides et, surtout, leurs alternatives ainsi que sur le compostage (individuel ou communal).
F. Soutien aux actions citoyennes
– Apporter le soutien de la commune à toute manifestation, association ou groupement de citoyens à caractère environnemental.

C’est dans la commune, le quartier, qu’une prise de conscience peut naître et déboucher sur une participation citoyenne afin de réaliser des actions locales qui viseront à restaurer la qualité de l’environnement !