Une commune plus solidaire
1.1. CONSTATS ET ENJEUX
L’article 1 de la loi organique des centres publics d’action sociale stipule « que toute personne a droit à l’aide sociale. Celle-ci a pour but de permettre à chacun de mener une vie conforme à la dignité humaine. »
Par conséquent, nous défendrons une communauté humaine dans laquelle chaque femme, chaque homme, chaque enfant doit pouvoir manger à sa faim, dormir au chaud et en sécurité, conformément à la dignité humaine. Chacun doit pouvoir bénéficier d’un coup de mains lors d’un accident de la vie ou d’un passage difficile. Et ce, sans être montré du doigt, en toute dignité.
Les règles générales encadrant l’octroi des allocations de chômage et des allocations sociales dépendent du gouvernement fédéral. Le financement des CPAS et des politiques de cohésion sociale dépend largement des régions. La commune et le CPAS ont, cependant, de nombreux leviers permettant de construire des solidarités et de soutenir l’émancipation des personnes précarisées.
1.2. PROPOSITIONS
• Évoluer vers un fonctionnement professionnel du conseil de l’action sociale en mettant en place un comité spécial du service social, compétent pour prendre toutes les décisions relatives aux demandes d’aide sociale, sous quelques formes que ce soit, et du droit à l’intégration sociale. Ceci permettra au bureau permanent et au conseil de l’action sociale de libérer du temps de réflexion et d’action pour mener de nouvelles politiques sociales collectives dans les domaines suivants : logement, insertion socio-professionnelle, énergie, non-recours aux droits sociaux et cohésion sociale ;
• Veiller à ce que chaque demande soit traitée avec équité et dans le respect de la vie privée ;
• Poursuivre une gestion dynamique du personnel : objectivation des recrutements, formation permanente, évaluation formative, etc ;
• Former le personnel communal et les acteurs de l’école à la relation avec les familles les plus pauvres ;
• Accorder au CPAS une dotation communale suffisante pour mener à bien ces nouvelles politiques et rechercher de nouvelles subventions au niveau fédéral et régional ;
Par exemple, si un financement pouvait voir le jour comme ce qui se fait en France dans les « Territoires zéro chômeurs de longue durée », nous nous y engagerions. Véritables viviers d’expérimentations, certaines communes mettent en place des structures où des personnes volontaires signent des contrats à durée indéterminée. Les allocations de chômage sont mobilisées pour financer l’emploi et le solde provient du travail réalisé. Ils font ce qu’ils savent faire dans des domaines aussi variés que les travaux forestiers, la récupération, le bâtiment, la petite enfance, le sport, etc. Ce sont des travaux et services utiles localement, non satisfaits car peu rentables et qui n’entrent pas en concurrence avec des emplois existants. Localement, ils se sont donné les moyens d’une véritable politique d’insertion, non vexatoire et qui remet les gens debouts.
Source: https://www.tzcld.fr/
• Accentuer les efforts d’insertion socio-professionnelle, via notamment les « articles 60 », en travaillant à des partenariats et des stratégies de réinsertion avec les acteurs publics et associatifs, afin de maximiser la remise à l’emploi ;
• Accorder une attention particulière aux parents seuls avec enfants afin de les informer et de les aider à introduire leur dossier auprès du SECAL en cas de non-paiement des créances alimentaires pour les enfants de la part de leur ex-partenaire ;
• Poursuivre le travail communautaire et collectif avec les usagers, dans une perspective d’émancipation dans des domaines aussi variés que l’alimentation, les préjugés, l’accès à la culture (via l’article 27 entre autres), etc ;
• Maintenir le refus de la logique de sanction financière liées au PIIS ainsi que tout travail communautaire obligatoire qui pour nous s’apparente à une nouvelle forme d’esclavagisme ;
• Continuer à mettre à disposition des services collectifs tels que des logements publics, logements d’urgence, espaces numériques (contact emploi), repas à domicile ;
• Développer le service bénévole de taxi social et ce, dans le cadre plus large d’une convention avec Mobilisud à Dinant ;
• Pour que chacun puisse se vêtir et manger à sa faim, soutenir le « Grenier d’Amandine » (vêtements de seconde main) et le Relais solidarité, ainsi que la mise en place de colis alimentaires dans les locaux proches. Un accent particulier sera mis sur les achats locaux et une nourriture saine ;
• Soutenir la participation des usagers du CPAS à des initiatives citoyennes telles que le repair-café, les bourses de vêtements, les potagers collectifs, les groupements d’achats locaux, les donneries, épiceries et cantines sociales, etc ;
• Lutter contre le surendettement, nous continuerons la collaboration avec le service de médiation de dettes de Wanze ;
• Poursuivre l’accompagnement des personnes handicapées dans l’obtention de leurs droits et l’introduction de leurs dossiers ;
• Accueillir les réfugiés dans la dignité, la tolérance et dans le cadre du respect de la loi via notre ILA ;
• Améliorer les synergies avec l’ALE et autres acteurs ;
• Dégager les moyens humains nécessaires à la réalisation de projets.